Qui va gérer l'utilisation du moulin? Les
villageois doivent se déterminer sur cette question et nous ne devons pas avoir d'idée
à priori sur la meilleure manière selon nous...
A l'origine, ce sont les femmes, qui sont regroupées en association, qui ont formulé
cette demande , un soir, venant en grande délégation nous rencontrer.Il est sur que ce
sont les plus concernées car elles assurent le repas dans l'organisation sociale et
familiale
La décision qui sera prise par les habitants d' Indélou va dépendre des relations de
pouvoir qui existent dans la société dogon en général et dans ce village en
particulier. Je crois que notre rôle doit se limiter à apporter la ressource financière
permettant l'achat du moulin et son installation.Nous devons accepter de ne pas être
maître de la suite... |
Cette initiative ne va-t-elle pas transformer ce village ? Avez-
vous entendu parler du "changement"; c'est un phénomène
universel...donc...chez les dogons aussi, comme ailleurs. la belle photo des femmes pilant
le mil au milieu des cases du village ne deviendra dans quelques années peut-être qu'une
photo d'archives; mais l' Afrique nous apprend que les sociétés traditionnelles peuvent
aussi intégrer le changement sans détruire leur organisation sociale , particulièrement
les dogons.
Ce ne sont pas vraiment eux qui ont transformé un certain nombre de sites en poubelles
et en réservoir des tours opérateurs touristiques...et ce ne sont pas vraiment eux qui
profitent du passage touristique...
La transformation des villages dogons est inévitable bien entendu, elle se fera au
rythme africain, par les villageois concernés eux-même, qui souvent adoptent un mode de
fonctionnement coopératif et participatif. n'oublions pas que le "toguna" est
le lieu d'échange privilégié où se discutent quotidiennement, entre deux siestes au
frais, les questions liées au fonctionnement du village. |
L' énergie utilisée: Ne vaut-il pas
mieux éviter le gas-oil pour des moteurs fixes ?
Oui, surement, j'ai pensé à une éolienne car il y a beaucoup de vent à Indélou,
toute l'année.
Mais j'ai très peu de renseignements techniques sur le sujet et ici, les énergies
renouvelables, c'est pas très courant...
Je suis preneur d'infos et de solutions possibles; il faut développer quelques chevaux
tout de même. |
Qu'est-ce que le mil ? Ici, c'est le mil à
chandelle que l'on cultive apparemment le plus souvent.
Bon, je vous copie l'article de l'encyclopédie Encarta :
Céréale d'importance capitale pour les populations des zones arides d'Afrique et de
l'Inde. Les mils sont parmi les céréales les plus résistantes à la sécheresse,
entrant en dormance en cas de manque d'eau ou de chaleur excessive et reprenant leur
croissance lorsque les conditions s'améliorent.
Le terme mil prête à confusion. Certains regroupent dans les mils les sorghos (plantes
essentiellement fourragères) et les petits mils ou millets, plantes essentiellement
destinées à l'alimentation humaine, mais on réserve habituellement le nom de mil à
cette dernière catégorie. Les mils comportent actuellement neuf genres dont six
appartiennent à la tribu des Panicées. La plus importante espèce de cette tribu est le
petit mil, appelé aussi mil à chandelle ou mil pénicillaire. Les trois autres genres,
l'éleusine ou coracan, l'eragrostis ou teff et la larme de Job, sont répartis en trois
tribus différentes, et sont cultivés respectivement en Inde, en Éthiopie et en Asie du
Sud-Est.
Le mil à chandelle est une culture de grande importance dans les zones
soudano-sahéliennes et prédésertiques d'Afrique. Ses inflorescences, situées sur une
aigrette terminale ou panicule pouvant atteindre 3 m de haut, sont dénommées chandelles.
Elles sont cylindriques, compactes, dressées. La culture occupe le sol pendant deux à
trois mois. La farine est consommée sous forme de couscous. On fait aussi de la bière
avec le grain et on nourrit le bétail avec les tiges et les feuilles.
Un net décalage entre la date de maturation des organes mâles et femelles permet au mil
de recevoir son propre pollen ou du pollen étranger. Dans leur milieur d'origine, les
mils cultivés ont évolué en présence de variétés sauvages, ce qui a permis un flux
de gènes constant entre les variétés sauvages et cultivées. Cette diversité
génétique garantit un minimum de récolte, quelles que soient les circonstances
puisqu'il y a toujours, dans la population hétérogène mise en culture, des individus
qui résistent à une maladie ou à un accident climatique donné. Il existe des
variétés hâtives, produisant des grains soixante jours après le semis (Souna) et des
variétés tardives ne produisant des grains que trois mois après le semis (Sanio).
Parmi les autres mils de la même tribu figurent cinq autres espèces d'importance
variable. Le millet commun est originaire d'Asie et cultivé en Afrique
orientale et en Europe orientale. Le millet des oiseaux est cultivé en
Inde et en Malaisie. Le fonio est une petite plante (45
cm) cultivée en Guinée, en Sierra Leone, au Mali, au Burkina-Faso et dans le nord du
Nigeria. L'échinochloa est cultivé en Inde. Le paspalum
est spontané en Afrique et cultivé en Inde.
Les travaux d'amélioration visent au raccourcissement de la paille, à la réduction de
la durée du cycle végétatif à soixante jours et à l'obtention d'une meillleure
résistance aux maladies, notamment à Sclerospora graminicola.
Classification : les mils appartiennent à la famille des Graminées. Le mil à chandelle,
Pennisetum typhoïdes, le millet commun, Panicum miliaceum, le millet des oiseaux, Setaria
italica, l'échinochloa, Echinochloa frumentacea, le fonio, Digitaria exilis et le
paspalum, Paspalum scrobitulatum, appartiennent à la tribu des Panicées. L'éleusine a
pour nom botanique Eleusina coracana, l'éragrosits ou tef est appelé Eragrosits
abyssinica et la larme du Christ, Coix lacrima.
"Mil", Encyclopédie Microsoft(R) Encarta(R) 98. (c) 1993-1997 Microsoft
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