PROJET DE CONSTRUCTION
D’UN BARRAGE EN PAYS DOGON
Village d’ Ogossogou
District de BANDIAGARA
République du Mali
Pays Dogon, Bandiagara
Le village d’Ogossogou est situé à 20 km au sud de
Bandiagara. Comme tous les villages du plateau dogon, Ogossogou a un relief
accidenté entouré de collines au sud et de vastes plateaux gréseux aux points
cardinaux, le village compte 450 habitants composés uniquement de
dogons.
Les habitants, a l’initiative de ce projet en raison de
la trop faible alimentation en eau, sont pour la plupart des agriculteurs, et
les difficultés d’approvisionnement en
eau ne leur permettent qu’un temps de récolte restreint dans l’année.
Alimentation en eau du village :
Un seul puits à l’extérieur du village, qui, à partir du mois d’avril nécessite des heures d’attente pour remplir quelques seaux. Il faut marcher des kilomètres pour s’approvisionner dans les villages environnants.
Les femmes peuvent parcourir jusqu'à 20 km par jour pour rapporter de l’eau.
Les ressources du village :
Agriculture, élevage et cueillettes sont les 3
principales activités économiques.
Les récoltes, de septembre à décembre sont : mil ,oignons,
patates douces, aubergines, piments, salade.
Dans la structure des villages, les hommes doivent fournir à leur famille la production de céréales.
Les femmes, soutiens de famille ont
à charge la vente des produits sur les différents marchés voisins. Elles
peuvent parcourir jusqu'à 75 Km en une journée pour assurer les revenus de la
famille.
La culture de l’oignon est d’un très bon rendement dans
les jardins qui bénéficient d’eau toute l’année.
Les conditions de vie difficile seront grandement
simplifiées si ce projet de barrage se concrétise.
La plus grande permanence de l’eau permettra une
meilleure répartition des produits cultivables tout au long de l’année.
La réalisation de ce barrage présente plusieurs
avantages :
A long terme:
• Montée d’eau au niveau de la nappe
phréatique ou dans les puits.
• Accroissement de la production maraîchère.
• Fertilisation du sol par la fumure.
A
court terme:
• Sécuriser le volume d’eau et l’augmentation
de la production de contre saison.
• Assurer l’approvisionnement en eau sur une
bonne partie de l’année.
Sur
le plan économique :
Production : 1,2 ha X 40
t/ha = 50 t
L’oignon frais coûte 125 fcfa/kg
soit 1 250 000 f la tonne.
Résultat prévu : 6 250 000 fcfa par an
250 à 300 personnes bénéficieront
de cette production.
Sur le plan social, ces ouvrages concourent à :
·
Une
grande amélioration dans le quotidien des femmes du village.
·
La
création d’emplois pour des jeunes.
·
La
diminution de l’exode des jeunes vers les grandes villes.
·
Le
soutien pérennisé des familles par les jeunes entraîne une vie
harmonieuse avec les vieux et les femmes.
Les effets sur l’environnement méritent d’être
soulignés :
·
Augmentation
des dépôts d’argile et de limon pour une humidification beaucoup plus
longue dans la zone.
·
Conserver
la végétation toute l’année aux alentours du village.
Cependant, cette eau qui est destinée au maraîchage et aux travaux de construction peut avoir des conséquences fâcheuses si on l’utilise comme eau de boisson ou de baignade.
Afin d’éviter ces effets négatifs, une forte sensibilisation d’hygiène de l’eau doit être menée et suivie en même temps et après la réalisation du barrage .Ce peut être également l’occasion d’installer un dépôt de médicaments pour les besoins de première nécessité.
L’étude hydrographique montre que ce village est traversé par 2 marigots: l’un à
l’ouest du village coulant Sud-Nord et l’autre au Nord-Est.
C’est le marigot à l’ouest du village qui fait l’objet de
notre étude.
Il est assez intéressant sur le plan de son bassin
versant d’une surface estimée de 2 à 4km2. L’économie de ce village se base sur
l’agriculture hivernale qui est la culture vivrière puis viennent les cultures
de rente particulièrement l’oignon
En saison sèche le maraîchage
est pratiqué tout le long des marigots ; L’eau est puisée grâce à des
séries de puisards profonds de 10 à 15m. lorsque ces puisards sont secs, la
culture s’arrête (vers février)
Site d’implantation du barrage
Le site du
barrage :
L’ouest du village, présente un sol sablo-argileux dans
le lit mineur et des dalles rocheuses et saines sur les berges. Le risque de
fuite sur les rives est très faible par contre le lit mineur présente des grès
de blocs parsemés et lessivés qu’il faudrait casser pour avoir la vraie dalle.
La surface du bassin versant du marigot est estimé de 2
à 4 km2.
Descriptif de la construction :
Un barrage poids peut être réalisé en maçonnerie de
moellons (mur d’étanchéité et de confort). L’ouvrage aura une longueur totale
de 60 m et une hauteur moyenne de 1,95 m avec une largeur à la crête de 0,60 m.
(cf. partie technique à la fin du document)
Le barrage sera tout déversant pour la simple raison
qu’il n’y a pas de ravinement en aval.
• Mur d’étanchéité:
La maçonnerie du mur
d’étanchéité sera en sandwich avec un dosage de 350kg/m3.
• Confort:
Le confort est un ensemble
d’escaliers qui soutient le mur d’étanchéité à sa partie aval tout en amortissant
la force de poussée exercée par l’eau sur le coté amont.
Selon le calcul hydraulique, le barrage pourrait être bien rempli après trois bonne pluies.
Le risque de stabilité est assuré (voir calcul). Le volume de la
retenue est raisonnable par rapport aux dimensions et permettra d’exploiter 1,25ha d’oignons. Ces 1,25ha viendront en
complément des superficies déjà existantes.
Cette construction sera réalisée grâce à l’apport
important fourni par les habitants qui vont eux-même travailler à la
construction , dirigés par un technicien. Cette pratique correspond bien à
l’esprit des « micros-projets » qui se réalisent dans cette partie du
Sahel.
Cet apport est chiffré dans ce budget.
DESIGNATION UNITE QUANTITE PRIX COUT
UNITAIRE TOTAL
Ciment T 18,5 100000 1 850 000
Sikalite kg 120 1500 180
000
Sikalatex l 20 1750 35
000
Livraisons (camion) km 200 800 160 000
Achat de petit matériel 250
000
Total matériaux : 2 475 000
1 maçon jour 100 3500 350
000
2 aides maçons jour 100 4000 400
000
Direction technique 10
15000 150 000
Divers 200 000
Total
3 735 000
Physique:
100j x 15 pers/j x 1250f 1
875 000
Hébergement et nourriture équipe
technique
100j
x 3 repas x 1350f 405
000
100
000
Gardiennage du chantier
100j
x 2 pers x l000f 200
000
Total de l’apport du
village : 2 580 000
M. Sagara est Ingénieur Technique en Génie rural
et responsable des projets de Barrage et de puits à la Paroisse catholique de
Bandiagara ( Projet A.P.H. : Actions de promotion humaine )
Dominique Sagara travaille depuis octobre 1985 dans le
cadre du développement du plateau dogon.
De 1985 à 2001 M. Sagara oeuvre dans la construction des
barrages (40 barrages).
Depuis un an, M. Sagara assure en outre la responsabilité
du creusement des puits et de l’installation des pompes manuelles sur les forages.
BP 25
TEL/FAX 420 024
Bandiagara
Mali
Correspondants du projet à Bamako
Suivi des relations et de la gestion :
Nouhoum TOUMOUTE ; guide touristique professionnel
à Bandiagara.
Traducteur et relations avec le village
Françoise Bonneaud, Guy Catalo,
Résidents français à Bamako.
Torokorobougou BP E3304
Email : seguere@hotmail.com
Superficie du bassin
versant : |
|
2,10 km2 |
Périmètre du bassin versant |
|
4,80 km |
Pluviométrie annuelle |
|
500 mm |
|
|
|
Différence des côtes en
dénivelé |
|
11,45 m |
Longueur du rectangle équivalent |
|
3,11 km |
Débit décennal |
|
15,15 m/s |
Débit du projet |
|
30,30 m/s |
Coefficient (m) |
|
0,35 |
Longueur du déversoir |
|
60 m |
Hauteur de la lame
déversante |
|
0,51 m |
|
|
|
Longueur de la retenue |
|
250 m |
Longueur mouillée de
l’ouvrage |
|
60 m |
Hauteur d’eau maximale |
|
1,95 m |
Volume de la retenue |
|
10955 m3 |
|
|
|
Poussée de l’eau |
|
2895,75 kg/m |
Force sous pression |
|
3786,75 kg/m |
Poids de l’ouvrage |
|
7763 kg/m |
Stabilité au glissement |
|
1,03 |